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À L'ÉCART

L’Evangile dit qu’un jour, il priait « à l’écart ». Mais n’était-il pas toujours à l’écart, même écrasé par la foule, cet homme qui ne faisait rien comme tout le monde, qui choisissait ceux que l’on rejette, qui provoquait les hommes à regarder leurs abîmes intérieurs ? Libre par rapport aux rites et aux coutumes, sans considération particulière pour les autorités civiles et religieuses, appelant à « accomplir » la loi, bien au-delà de la lettre et des comportements de surface, il marchait en avant, bien loin... dans la solitude de ceux qui cherchent l’homme au-delà de l’homme, enfantent des avenirs qu’ils ne voient pas, et habitent l’ailleurs que tous disent inaccessible.  (Gérard Bessière)

CE SONT DES FEMMES

Ce sont des femmes en lambeaux, des femmes de quatre vents. Elles vont sans autre souci que d'aller. La terre leur a été confiée pour la douceur d'y marcher et d'y goûter l'air bleu, la lumière fraîche, pour un temps seulement, pour un temps qui leur prend tout leur temps. Elles se nourrissent de faim, d'absence, de rien. Elles se nourrissent de feu. (...) Elles sont saintes si être saint c'est n'être rien. (Christian Bobin)

CEUX QUI CONTEMPLENT

Dieu est visible à l'oeil nu : il n'y a que la nudité qui manque. (...) Pour ceux qui contemplent la divine Essence, chaque jour est le premier : nous habitons l'Eden et l'Aurore. (Jean-Baptiste Porion - o.c.)

LE VRAI CHEMIN

Un jour, des anciens viennent voir abba Antoine. Abba Joseph est avec eux. Abba Antoine veut les mettre à l'épreuve. Alors il leur donne une parole de la Bible.
 Abba Antoine interroge d'abord les plus jeunes. Il leur demande : "Que veut dire cette parole ?" Chacun explique le mieux possible. Mais abba Antoine dit à chacun : "Non, tu n'as pas trouvé". Abba Joseph est le dernier qui doit répondre ; l'ancien lui dit : "Et toi, abba Joseph, comment expliques-tu cette parole de la Bible ?" Il répond : "Je ne sais pas". Alors abba Antoine dit : "Vraiment, abba Joseph a trouvé le vrai chemin. En effet, il a dit : "Je ne sais pas". (Apophtegme des pères du désert)

PAUVRETÉ

Aimer nous dépossède. Cette pauvreté nous irrigue. (Gilles Baudry)

QUI VOIT

Qui voit autre chose que son Bien-Aimé n'a pas vu son Bien-Aimé. (Yahya Bin Mu'az Razi)

LES POUVOIRS SURNATURELS

Les pouvoirs surnaturels, mes pouvoirs merveilleux ? C'est puiser de l'eau et porter du bois. (P'ang Yun)

MILIEU

Quand Dieu est saisi comme le centre, le "milieu" de notre être, il apparaît comme le "millieu" divin dans lequel nous vivons. (Yves Raguin - sj)

À LA FOIS TOUT ET RIEN

L'âme, parlant de son Bien-Aimé : - Il est, cela ne lui fait pas défaut ; et moi je ne suis pas, si bien que cela ne me fait pas non plus défaut et qu'il m'a donné la paix ; et je ne vis que de la paix qui est née de ses dons en mon âme, sans pensée ; et ainsi ne puis-je rien si cela ne m'est donné : c'est là mon tout et ce que j'ai de meilleur. (...) Amour aux auditeurs : - Cette âme se repose de ce qui ne la dépasse pas en ce qui la dépasse, tout en se servant de toutes choses. Ce qui la dépasse lui montre son néant à nu et sans fard et cette nudité lui montre le Tout-Puissant par la bonté de la justice divine. Ces considérations la rendent profonde, large, haute et assurée, car elles la mettent, tant qu'elles la tiennent, continuellement à nu, à la fois tout et rien. (Marguerite Porete)

CONTREPOIDS

Seul le silence, le silence des choses, le silence de la nature, le silence de la lumière, le silence du chant des oiseaux lui-même, ce silence seul peut faire contrepoids à la folie des hommes (...) Seul le silence, le silence vécu, le silence respiré, le silence qui est une vie, seul ce silence peut sauver l'humanité de la destruction et de la folie (...) Nous ferons une oeuvre infiniment plus utile à la paix du monde en nous reccueillant tous les jours, en cherchant à retrouver au plus profond de nous-mêmes les sources éternelles, en écoutant la petite voix qui ne cesse de parler à celui qui l'écoute ; nous ferons une oeuvre infiniment plus utile qu'en nous lançant dans de vaines discussions, dans des propos stériles qui ne font qu'envenimer les passions. Les hommes, précisément, pourraient se rencontrer et se retrouver frères infailliblement, dans la mesure justement, où chacun consentirait à se démettre de lui-même en écoutant l'appel de sa vie intérieure. (Maurice Zundel)

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